Bohnen-Hauert

Haricots bio de Bibern, blancs et fins

La toute première récolte de l'expérience des légumineuses a tout juste rempli deux draps. Mais les défis sont les bienvenus au Gerbehof, dans le Bucheggberg, SO. La famille Hauert Ulm est toujours heureuse de travailler pour la nature, l'agriculture biologique et la ferme bio.

Christoph Hauert s'est lancé dans sa première expérience de haricots à écosser en mai dernier sur 90 ares. L'année dernière, des panais avaient poussé sur ce champ avant d'être victimes de la grêle. Après un enherbement intermédiaire avec de l'avoine, que l'agriculteur bio a fraisé en surface, il a préparé le lit de semences. Après les semis, fin mai, les petites plantes ont jailli du sol chaud et humide après quelques jours seulement - malheureusement, les mauvaises herbes aussi. Il a semé à nouveau. «La variété Petronila pousse en grimpant comme un haricot à rames, le désherbage manuel est également de mise», explique Christoph Hauert. Il précise: «Une récolte comme celle que l’on effectue avec une cueilleuse pour les haricots de conserve ne fonctionne pas pour ces plantes, solidement accrochées les unes aux autres et aux longues vrilles. Une grande partie des gousses se trouve au sol. Il est donc important de travailler de manière régulière. Il faut une machine spéciale pour extraire les plants de haricots et les mettre en andains pour les faire sécher».

Attention de A à Z

La réussite repose sur plusieurs critères décisifs, en plus du choix approprié des variétés, selon Melanie Rediger, responsable des légumineuses et des spécialités de grandes cultures chez Biofarm. En 2022, la coopérative de Kleindietwil a testé près de 14 variétés de haricots différentes. Les influences climatiques, comme l'humidité, la chaleur, mais aussi les maladies, peuvent fortement limiter le rendement et la qualité de la récolte. La spécialiste explique: «En agriculture biologique, il est particulièrement important de tenir en respect les mauvaises herbes, comme la «morelle noire», mais aussi les ravageurs, comme les mouches des haricots, les limaces, les pucerons ou les acariens». Elle ajoute enfin qu'une récolte et un séchage particulièrement soigneux au bon moment sont cruciaux. Les haricots se détachent facilement, pourrissent ou peuvent se casser.

Voyager au gré de la nature

«Elle a tenu sur deux draps, ma première récolte», raconte Christoph Hauert, sourire aux lèvres.
Laissés dans leurs gousses, les haricots blancs de Bibern ont trouvé un séchoir idéal dans le grenier fraîchement rénové de la magnifique ferme. «À des fins expérimentales», souligne l'agriculteur. Il les a fait sécher par un collègue de la région qui était équipé d'un séchoir à palox. Il avait une grande expérience des essais variétaux pour l'Institut de recherche de l'agriculture biologique (FiBL) - avec des pommes de terre ou des haricots surgelés. Christoph Hauert et sa partenaire Eva Ulm se sont rencontrés pendant leurs études à l'EPFZ à Zurich. Leur diplôme en poche, les jeunes agronomes ont fait un tour du monde: Allemagne, Russie, Australie, Nouvelle-Guinée. Ils voulaient se faire une idée du travail agricole dans d'autres pays. «Nous avons suivi la nature», résume Eva Ulm. «Et nous nous demandions ce que nous allions bien pouvoir faire à notre retour». La vénérable propriété de Bibern, une ancienne tannerie construite en 1864 par l'arrière-arrière-grand-oncle Niklaus Hauert, était à l'époque habitée par l'oncle de Christoph Hauert. Il ne cultivait pas, mais sa ferme venait d'être libérée.

Cultiver dans deux cantons

Pour le couple qui a beaucoup voyagé, l'occasion idéale s'est présentée de mettre la main à la pâte et de combiner théorie et pratique. Pendant leurs études, ils avaient tous deux effectué des stages dans des fermes bio. Par hasard, chez deux coryphées de l'agriculture biologique suisse: Eva chez l'ancienne présidente de Bio Suisse, Regina Fuhrer, Christoph chez l'ancien président de Biofarm, Roman Abt: «C'est là que j'ai eu mon premier contact avec Biofarm», se souvient-il. Depuis de nombreuses années, il livre lui-même du blé, de l'épeautre, du seigle et de l'avoine à la coopérative. «Chez Biofarm, je peux m'investir, intégrer d'autres cultures, nous échangeons nos expériences et travaillons ensemble de manière intéressante», explique-t-il. Cela semble s'appliquer également au Gerbehof et à ceux qui y vivent et y travaillent: Zora, leur fille, les apprentis débordant d'enthousiasme et d'idées, les collaborateurs à temps plein et partiel, sans oublier le chien Momo, qui guide magistralement les vaches Fleckvieh à travers les pâturages. Et cela devrait aussi s'appliquer à Grossaffoltern, dans le canton de Berne, où d'autres terres agricoles attendent d'être travaillées et expérimentées sur le deuxième pilier de l'exploitation.

Autrice: Sabine Lubow

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Menschen, Tiere und Hof auf einen Blick

Ferme bio Gerbehof

Christoph Hauert (1970) et Eva Ulm (1969) ainsi que Zora (2008)

Acquisition de l’exploitation: 1998

Label Bourgeon Bio depuis: 1999

  • Surface agricole utile: 61 ha

  • (dont 22 ha en assolement communautaire avec l'exploitation partenaire «Farngut»)

  • Grandes cultures: blé, épeautre, avoine, seigle; pommes de terre

  • Prairies artificielles et naturelles; surfaces de compensation écologique et de promotion de la biodiversité

  • Légumes: haricots verts surgelés, haricots blancs à écosser; maïs doux

  • Animaux: 40 vaches laitières (Fleckvieh), 20 poules, 3 canards (ProSpecieRara) 2 ânes, 2 chevaux, Momo (chien Kelpie)

  • Distributeur automatique de produits bio régionaux

  • www.gerbehof.ch
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